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L'info marché du jour Les politiques nationales s'adaptent à la hausse des prix

Face aux prix élevés des matières premières agricoles, les gouvernements de plusieurs pays exportateurs et importateurs ont pris des mesures pour contrer l'inflation (©Pixabay)

Plafonnements chez les exportateurs, suppression des droits de douanes ou subventions chez les importateurs : les niveaux de prix des céréales ont incité plusieurs gouvernements à intervenir pour contrer l'inflation sur leurs marchés intérieurs et éviter les pénuries.

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À mi-parcours de la campagne de commercialisation 2021/22, le chef de l’unité Grains et sucre de FranceAgriMer, Marc Zribi, est revenu le 12 janvier sur le contexte mondial haussier des marchés : coûts élevés des matières premières agricoles à cause de l’étroitesse de l’offre et de la forte demande, hausse des prix des énergies, des intrants, du fret.

« Ceci s’est traduit par une poussée inflationniste dans la plupart des pays, souligne-t-il. L’indice des prix alimentaires compilés par la FAO, qui suit l’évolution des prix internationaux pour un panier de produits couramment échangés dont les céréales, a atteint 125,7 en 2021 », soit une hausse de 28 % par rapport à 2020.

Les politiques nationales se sont adaptées en conséquence. Le gouvernement russe a ainsi mis en place une taxe et un quota à l’exportation entre le 15 février et le 30 juin, qui a été confirmé à 8 millions de tonnes (Mt) pour le blé tendre. L’objectif : éviter une pénurie et contenir la hausse des prix sur le marché intérieur.

De la même façon, l’Argentine a plafonné ses exportations à 41,6 Mt pour le maïs et à 12,5 Mt pour le blé. En Ukraine, un protocole d’accord a été passé en octobre entre le gouvernement et les exportateurs pour limiter les exports de blé tendre à 25,3 Mt.

Du côté des importateurs, la Turquie a prolongé jusque fin 2022 la suppression des droits de douane sur les importations de céréales. Dans son projet de loi de finances 2022, le Maroc a réhaussé les fonds de subventions pour la consommation de blé tendre et de farine de blé tendre.

L’Égypte a approuvé la Lettonie comme fournisseur officiel de blé, « afin de diversifier ses sources ». Quant au Brésil, il a suspendu jusque fin 2021 les taxes fédérales prélevées sur les importations de maïs.

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